Trésorerie : définition, calculs et bonnes pratiques
Véritable baromètre de la santé financière, la trésorerie nécessite un suivi rigoureux et des actions d’optimisation régulières. Vous devez être en mesure d’expliquer à vos équipes et à votre direction les tenants et aboutissants de cet indicateur clé.
Qu’est-ce que la trésorerie ?
La trésorerie représente l’ensemble des liquidités disponibles à un instant T pour couvrir les dépenses courantes de l’entreprise. C’est la différence entre les encaissements reçus (paiement des clients, subventions, apports…) et les décaissements réalisés (règlement des fournisseurs, salaires, loyers, impôts…) sur une période donnée.
Concrètement, la trésorerie correspond au solde des comptes financiers de l’entreprise : caisse, comptes bancaires, placements court terme. Si ce solde est positif, on parle d’excédent de trésorerie. S’il est négatif, on parle de déficit ou de dette de trésorerie.
Le niveau de trésorerie varie quotidiennement en fonction des flux entrants et sortants. C’est un indicateur très volatile qui nécessite un monitoring permanent. Un excédent ponctuel de trésorerie peut donc rapidement se transformer en déficit, si les dépenses excèdent les encaissements sur la durée.
Selon une étude du cabinet Altares sur l’année 2023, les problèmes de trésorerie sont un facteur majeur de faillite de sociétés en France (57 729 sur l’année 2023, en hausse de 36% par rapport à 2022). Les retards de paiement et les coûts de financement élevés sont cités comme les contributeurs les plus significatifs. D’où l’importance d’un pilotage fin et proactif de la trésorerie.
Les composantes de la trésorerie
Elle se compose dans la pratique de deux agrégats :
- Les liquidités immédiatement disponibles:
- l’argent en caisse
- les soldes des comptes bancaires (courants, à terme, livrets…)
- les valeurs mobilières de placement (VMP) rapidement cessibles : SICAV monétaires, certificats de dépôts négociables…
- Les autres éléments considérés comme de la trésorerie:
- les effets à l’encaissement (chèques, traites, billets à ordre reçus…)
- les concours bancaires courants (découverts, lignes de crédit confirmées…)
La somme de ces éléments constitue la trésorerie brute. Pour obtenir la trésorerie nette, on soustrait à la trésorerie brute les éléments suivants :
- les effets à décaisser (chèques émis non encore débités…)
- les concours bancaires non confirmés
- les dettes financières à court terme (portion à moins d’un an des emprunts…)
Pour résumer, on peut retenir la formule suivante pour avoir une bonne définition de la trésorerie :
Trésorerie nette = liquidités + VMP + effets à encaisser + concours confirmés – effets à décaisser – concours non confirmés – dettes financières court terme.
Le rôle et l’importance de la trésorerie en entreprise
La trésorerie détient un rôle central pour toute entreprise. Ses principales fonctions sont les suivantes :
Assurer le financement du cycle d’exploitation : La trésorerie doit permettre de régler les fournisseurs, les salaires et toutes les dépenses courantes liées à l’activité. En cas de décalage entre les encaissements clients et ces dépenses, la trésorerie joue un rôle tampon essentiel. Elle doit être suffisamment dimensionnée pour couvrir le Besoin en Fonds de Roulement.
Sécuriser la pérennité de l’entreprise : Un matelas de sécurité de trésorerie est indispensable pour faire face aux imprévus : retards de paiement, sinistres, crise sectorielle… Sans réserve, l’entreprise s’expose à un risque élevé de défaillance. Il est généralement recommandé de détenir en permanence un volant de trésorerie représentant 2 à 3 mois de chiffre d’affaires.
Permettre la croissance et la transformation : Pour se développer, innover et se transformer, l’entreprise doit pouvoir mobiliser rapidement des liquidités. Une trésorerie saine et abondante permettra de saisir des opportunités de croissance externe, de lancer de nouveaux projets ou encore de financer des investissements importants sans recourir à l’endettement.
Calcul de la trésorerie
La trésorerie disponible
La trésorerie à un instant T s’obtient en faisant la différence entre le Fonds de Roulement (capitaux permanents) et le Besoin en Fonds de Roulement.
Le Fonds de Roulement représente les ressources financières stables de l’entreprise : les capitaux propres et les dettes long terme (> 1 an)
Le Besoin en Fonds de Roulement correspond à l’argent immobilisé par l’entreprise pour couvrir les décalages entre ses encaissements et décaissements d’exploitation. Il se calcule de cette manière : BFR = Stocks + Créances clients + Autres créances – Dettes fournisseurs – Dettes fiscales et sociales – Autres dettes d’exploitation.
Ce qu’il faut comprendre :
- Si le “besoin” (BFR) est supérieur aux “fonds disponibles” (FR), alors la trésorerie est négative.
- S’il est inférieur, et donc couvert, la trésorerie est positive.
Pour assurer un équilibre, vous l’aurez compris, une entreprise doit à tout moment disposer d’un FR suffisant pour couvrir le BFR. Formule magique de la trésorerie : Trésorerie nette = FR > BFR.
Le cash flow
Le deuxième indicateur clé est le cash-flow. Il mesure la variation de trésorerie générée par l’activité sur une période donnée (mois, trimestre, année). Il se calcule à partir du résultat net retraité des charges et produits n’ayant pas donné lieu à encaissement ou décaissement :
Cash flow = Résultat net + Dotations aux amortissements et provisions – Reprises sur amortissements et provisions +/- Plus ou moins values nettes de cession
- Un cash flow positif indique que l’entreprise génère des liquidités en plus de couvrir ses charges.
- Un cash flow négatif signale une érosion de la trésorerie.
Le suivi de ces deux indicateurs clés, BFR et cash flow, tout cela peut être automatisé avec un logiciel de trésorerie. Celui-ci vous donnera une vision complète et actualisée de votre situation, et permettra au Trésorier de se concentrer sur l’essentiel : la maîtrise des flux financiers, le pilotage de l’activité et la gestion des risques.
Des outils pour une bonne gestion de la trésorerie
Pour mettre en pratique ces principes de bonne gestion, encore faut-il avoir un outil performant. Le choix mérite donc qu’on s’y attarde, car un bon logiciel de gestion de la trésorerie va considérablement simplifier votre pilotage au quotidien. Voici les principaux apports attendus d’un bon logiciel.
Automatiser la production de vos prévisions de trésorerie
Votre logiciel doit centraliser toutes vos données (factures, encaissements, décaissements prévisionnels…) pour générer instantanément vos prévisions de trésorerie. Vous pourrez ainsi anticiper vos besoins de financement ou vos excédents à placer.
La trésorerie à un instant T s’obtient en faisant la différence entre le Fonds de Roulement (capitaux permanents) et le Besoin en Fonds de Roulement.
Le Fonds de Roulement représente les ressources financières stables de l’entreprise : les capitaux propres et les dettes long terme (> 1 an)
Le Besoin en Fonds de Roulement correspond à l’argent immobilisé par l’entreprise pour couvrir les décalages entre ses encaissements et décaissements d’exploitation. Il se calcule de cette manière : BFR = Stocks + Créances clients + Autres créances – Dettes fournisseurs – Dettes fiscales et sociales – Autres dettes d’exploitation.
Ce qu’il faut comprendre :
- Si le “besoin” (BFR) est supérieur aux “fonds disponibles” (FR), alors la trésorerie est négative.
- S’il est inférieur, et donc couvert, la trésorerie est positive.
Pour assurer un équilibre, vous l’aurez compris, une entreprise doit à tout moment disposer d’un FR suffisant pour couvrir le BFR. Formule magique de la trésorerie : Trésorerie nette = FR > BFR.
Suivre en temps réel votre situation de trésorerie
Grâce à une interface ergonomique et des tableaux de bord sur mesure, vous visualiserez en un clin d’œil votre position bancaire actuelle et prévisionnelle, l’évolution de votre BFR, vos covenants… Tous les voyants seront au vert pour prendre les bonnes décisions.
Fiabiliser vos processus et vos données
Votre logiciel va sécuriser la collecte et le traitement de vos données de trésorerie. Fini les erreurs de saisie, les oublis, les incohérences entre fichiers. L’automatisation des tâches chronophages (saisies, rapprochement bancaire, reporting), permet aux équipes trésorerie de se consacrer à des missions d’analyse et de conseil pour créer de la valeur ajoutée à l’entreprise.
A propos de l’auteur
Valérie Lafaury, Chief Marketing Officer
Valérie est la CMO de Diapason, la solution qui simplifie la gestion de trésorerie des entreprises. Elle rédige les communiqués de presse, les articles de fond et d’actualité sur les sujets autour du métier de trésorier. Son objectif est de fournir aux trésoriers des informations utiles et pratiques pour optimiser leur gestion de trésorerie et les aider dans leur quotidien.